Printemps perdu est le premier roman de la nouvelle trilogie, Années bisextiles, que souhaitait écrire Stratis Tsirkas. Il prend pour sujet la "dictature des Colonels" en Grèce (1967-1974). Le roman fut publié aux éditions Kédros à Athènes en 1976.

  Printemps perdu analyse la montée au pouvoir d'une junte constituée d'officiers supérieurs de l'armée grecque, junte pro-américaine et anti-communiste. Mais, selon le même procédé que pour Cités à la dérive, Stratis Tsirkas campe une foule de personnages pris dans le flot des événements.

  Après Noureddine Bomba et Cités à la dérive, même si ces œuvres ne sont pas sans toujours maintenir une lueur d'espoir d’un monde démocratique marqué par le refus de l'ingérence, c'est une nouvelle défaite à laquelle nous convie Stratis Tsirkas dans ce premier volet romanesque. Mais, le régime des colonels capotant en 1974, c'est alors, enfin, la trilogie de la victoire de la démocratie qu'aurait écrit Tsirkas...